La situation familiale d’un français et d’une japonaise

(この記事は『日仏 家庭環境だけでもこんなに違うの?!!!!!』のフランス語バージョンです。)

Dans ce premier article, je me consacre à mes premiers chocs culturels lorsque Arnaud m’a raconté sa vie. Il vous semble peut-être normal et rien ne serait choquant contrairement à moi qui ai eu beaucoup de « pourquoi?! » et « comment?! ». 
Dans un premier temps, je vous présente notre situation familiale complètement différente, celle d’Arnaud et la mienne. Il y a 4 choses qui m’ont surprise. Je vous laisse les deviner.
Ensuite je vous explique ce qui m’a épatée en comparant avec la culture japonaise.

Notre situation familiale

Voici, notre situation familiale.
Arnaud est conçu et né hors mariage, c’est-à-dire un enfant naturel. Et je suis conçue et née en mariage, je suis un enfant légitime. 
Arnaud vivait avec sa mère après la séparation de ses parents et voyait un week-end sur deux son père qui s’est marié avec une autre femme. Ils ont fait une fille. C’est la demi-soeur d’Arnaud. D’après lui, tout se passait bien avec son père, sa belle-mère et sa demi-soeur. Il continuait non seulement à voir son père, mais aussi ses grands-parents paternels.De mon coté, j’ai une soeur de même parents.
*Nous sommes nés dans les 1980s.

Ma première réaction

Ma première réaction était ainsi : « Son enfance devrait être très difficile, la séparation de ses parents, avoir une belle-mère et une demi-soeur… Mais comment c’est possible que sa mère accepte de garder le lien avec son ex-concubin?! Et pourquoi Arnaud n’a-il pas été abandonné par son père qui a reconstruit sa vie ailleurs?! »
Je sais que ma réaction est beaucoup plus étrange pour vous que la situation familiale d’Arnaud. A l’époque je ne connaissais  pas du tout comment la société française fonctionnait.

Voici 4 points qui m’ont étonnée ;
1, ses parents ne se sont pas mariés
2, son père et ses grands-parents ne l’ont pas quitté après la séparation
3, sa mère a accepté qu’il voie son père et ses grands-parents paternels
4, tout se passait bien avec la nouvelle famille de son père

L’enfant naturel

Au Japon, le pourcentage d’enfant naturel ne compte que 2,11% en 2006 (cela veut dire que ce serait encore moins dans les années 80s). Comme il n’y avait que des désavantages pour le couple non marié et l’enfant naturel, la plupart des gens ont décidé de se marier. Alors ceux qui ne se marient pas ne peuvent pas se marier, c’est-à-dire par exemple que l’enfant est issu d’une liaison amoureuse et que une des parties a déjà un foyer ou bien le père s’enfuit. Bref l’image de l’enfant naturel est plutôt mauvaise et compliquée. 

Mais lorsque j’ai découvert que ses parents étaient l’âge nubile à la naissance d’Arnaud et qu’ils sont restés ensemble pour l’élever, j’avais du mal à comprendre leur décision de ne pas se marier (son père l’a reconnu).

L’autorité parentale et la famille recomposée

Le fait que son père ne l’a pas abandonné bien qu’il aie reconstruit sa vie et que sa mère n’a pas coupé les ponts avec son ex-concubin et sa famille m’a beaucoup étonné.

Au Japon après le divorce, souvent une seule personne exerce l’autorité parentale pour ne pas dégrader la situation. La plupart du temps c’est la mère et beaucoup d’entre elle préfère garder les enfants toute seule et qu’ils ne voient plus leur père. Certains pères profitent de cette situation pour ne pas verser de pension alimentaire et de se décharger de toute responsabilité et d’autres souffrent de ne plus pouvoir voir les enfants malgré le versement de la pension alimentaire. J’ajoute que des hommes qui se remarient ont la tendance d’« oublier » leurs enfants de la première union en présence d’une nouvelle femme et leurs enfants.

Le miracle pour moi, c’est que la mère d’Arnaud aurait pu enlever à son ex-concubin la garde de son enfant, et que le père d’Arnaud aurait pu « oublier » son enfant en reconstruisant une autre famille, et qu’Arnaud aurait pu laisser tomber son père qui a quitté le foyer et ne pas voir sa nouvelle famille. Pourtant personne n’a mal agit. Grâce à une bonne décision de la mère d’Arnaud, notre fille Chi-chi a des arrières grands-parents paternels.

A mon enfance, il y avait toujours des enfants ayant des parents divorcé à l’école (pourtant pas très nombreux) mais la famille recomposée était très très très rare. Peut-être que les gens étaient tellement discrets que je ne les ai jamais remarqués.
D’ailleurs, des faits divers qui font l’actualité étaient toujours à propos des mauvais traitements sur les enfants.Dans la plupart des cas, ce sont des concubins qui n’ont aucun lien de parenté avec les enfants. Les médias nous montraient les images des voyous dues aux problèmes familiaux tels que le divorce et un nouveau parent. C’est pourquoi le fait qu’Arnaud s’entendait bien avec sa nouvelle famille m’a surprise.

Apprendre la diversité

Comme je n’ai pas eu la même expérience que lui ,c’est un peu difficile à imaginer. Mais je pense que ce qui est plus important est de penser au mieux des enfants et de les respecter quoi qu’il arrive. Il ne faut pas oublier les enfants qui vivent mal cette situation.
La société française m’a montré qu’il existait d’autres possibilités face à ce problème universel et plus globalement elle m’a appris l’importance de considérer des questions sous tous les aspects.
Mon petit monde limité à l’archipel s’élargit petit à petit en apprenant la diversité avec des expériences parfois désagréables mais parfois agréables.

J’espère les partager dans mon blog.


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