Grossesse et accouchement en France et au Japon (pendant le covid)

(この記事は『日仏 妊娠・出産だけでもこんなに違う(コロナ禍)』のフランス語バージョンです。)

Dans cet article, je voudrais comparer la structure sociale concernent la grossesse et l’accouchement entre la France et le Japon. Mais il est possible que ce soit un peu personnel car c’est mon expérience en France, c’est ce que j’ai entendu avec mes amies japonaises et le résultat de mes recherches sur internet. 

Déjà une grande différence avec les restrictions sanitaires, le papa d’un bébé ne peut pas assister à l’accouchement et visiter la maternité au Japon alors que ce n’est pas le cas en France.


Le contrôle du poids et les visites prénatales

J’avais l’impression que les françaises ne faisaient pas trop attention au poids pendant la grossesse. Ni la gynécologue ni la sage-femme m’ont jamais parlé du risque de maladie tel que le diabète ou l’hypertension gestionnel(le) provoqué par la croissance massive du poids. Mes amies japonaises dont certaines ont eu une remarque du médecin comme elles ont simplement pris plus de 10kg.

Les 8 visites prénatales sont programmées en France. Quant au Japon, elles comptent 14 donc une visite toutes les deux semaines entre 24 à 35 semaines et une visite par semaine à partir de 36 semaines de grossesse sont prévues.


On voit tout se qui se passe dans la salle d’accouchement

A cause des séries américaines et des amies qui ont accouché au Japon, je m’attendais à ce qu’on couvre ma partie basse avec un drap mais ce n’est pas arrivé pendant l’accouchement. Lorsque je l’ai raconté à ma belle-mère, elle m’a dit que cela s’était passé comme cela à l’époque aussi et elle n’avait pas l’air embarrassée. Je me demande comment les françaises ne sont pas dérangées par cette situation en présence de leur partenaire dans la même salle. 

Heureusement qu’Arnaud a fait le maximum tout en reculant pour voir le moins de choses possibles.
En fait nous connaissons d’ailleurs un ami qui a osé aller du même côté que la sage-femme pour voir la naissance de son bébé. 

Quant à moi, hémato-phobique, ai essayé de ne rien voir de ce qui se passe en montant le masque et en fermant les yeux pour ne pas me sentir mal. N’y a t-il pas une possibilité de demander un drap?

Juste après l’accouchement, tout a été réglé (le nom, la déclaration de naissance etc)

Je ne sais pas si c’est à cause de la situation sanitaire ou de la clinique où j’ai donné naissance mais tous les papiers ont été réglés assez rapidement après l’accouchement pendant que j’étais encore couchée au lit dans la salle d’accouchement. La sage-femme nous a demandé notre situation familiale et le nom du bébé et elle a rempli les papiers. C’était rassurant comme il n’y a que 5 jours pour déclarer la naissance du bébé en France alors qu’au Japon 14 jours.

Au Japon, dans ces 14 jours, généralement le 7ème jours de la naissance, la cérémonie de nomination du bébé a lieu. La famille se réunie pour accueillir ce nouveau membre. Pour cela, on prépare un papier sur lequel le nom et la date de naissance du bébé et les noms des parents sont écrits en belle calligraphie à l’encre de Chine. Le but de cette cérémonie ressemble au baptême. 

La durée moyenne de l’hospitalisation et où dort le bébé

Puisque l’accouchement en péridurale est standard en France, la duré moyenne de l’hospitalisation est un peu plus courte qu’au Japon, 3 à 4 jours (5 à 6 jours en cas de césarienne) à la place de 5 jours (8 jours en cas de césarienne). D’après une médecin japonaise, c’est sûrement à cause du manque d’anesthésiste, la péridurale est une option au Japon. Et encore certaines personnes pensent qu’il faut éprouver des douleurs pendant l’accouchement. 

Et pendant ces séjours-là, les mères japonaises apprennent soigneusement comment s’occuper de leur bébé comme l’allaitement et en cas de besoin, le massage de seins, le changement de couche, le bain etc. Nous les avons appris vite fait en France aussi mais pas le bain sous prétexte qu’elle n’avait pas assez de force en ayant perdu beaucoup de poids.

Concernant la chambre, au Japon, généralement le bébé dort dans une autre chambre et vient pour l’allaitement dans la chambre de maman pour qu’elle puisse se reposer après ce travail difficile. Une option de la même chambre maman-bébé est également ouverte à toutes les femmes.

Par contre le fait que la maman et le bébé partagent une même chambre comme en France, c’est plus proche de la réalité. 
Le manque de sommeil dès la première nuit parce que notre fille ne mangeait que très peu (10 secondes) et s’endormait tout de suit après mais comme elle avait faim, elle pleurait tout le temps. 

En ayant appris que le nouveau-né dormirait beaucoup, j’ai apporté un roman à la clinique, mais je me suis tout de suite rendue comte que ce n’était pas des vacances.

Il s’agit du contrôle de mon corps, l’infirmière n’a pas hésité à me demande de me déshabiller malgré la présence d’Arnaud. Il a tout compris et s’est retourné. Ma question est là, les françaises, n’êtes-vous donc pas gênées?

Le moyen de contraception 

Je suis un peu étonnée que la première chose que la gynécologue m’a parlé après l’accouchement ait été la contraception. Elle m’a prescrit des pilules de contraception compatible avec l’allaitement en m’expliquant qu’il vaut mieux contrôler la grossesse. Effectivement le corps de la femme est bien endommagé après cet évènement et qu’il a besoin d’un certains temps pour se remettre. 

Cependant dans le domaine de la contraception, le Japon a un peu de retard et l’utilisation de pilules n’est pas encore généralisée mais plutôt le préservatif.

J’ai longtemps hésité à prendre des pilules parce qu’il y a une mauvaise image avec des effets non désirable ou la difficulté de tomber enceinte. Le point positif des pilules est que les règles sont bien réglées mais j’ai eu des irritations de la peau probablement causées par la pilule. Mais comme j’avais la peau sensible et que j’avais des irritations avant de les prendre, je ne peux pas dire exactement que c’était à cause de cela. Pourtant lorsque j’ai arrêté de les prendre, les irritations se sont calmées. Peut-être qu’elles sont trop fortes pour mon corps. Je suis petite en France et mon poids est considéré comme celui d’un enfant (42kg).

L’examen médical pour la mère et le bébé

L’établissement hospitalier peut s’occuper de tout comme la consultation, l’analyse et la prescription au Japon. Ce qui nous permet de ne pas se déplacer partout, chez une sage-femme, chez un gynécologue, au laboratoire et à la pharmacie. Il est probable que c’est pour cela qu’on ne conseille pas d’amener le bébé de moins d’un mois à l’extérieur. Le premier examen médical maman-bébé après la sortie de l’hôpital a lieu au un mois de bébé au Japon. A ce moment-là, les médecins vérifient la santé du bébé et de la maman en même temps si c’est possible, en prenant la tension, en faisant un test sanguin et d’urine et l’échographie en cas de besoin aussi. Tout se trouve au même endroit. Je trouve ça pratique.

En France, puisque tout est spécialisé, il faut se déplacer partout. Après la sortie de la clinique, la sage-femme s’est rendue chez nous deux fois, puis deuxième semaine de notre fille il fallait aller voir le pédiatre, entre-temps le kiné et le dermatologue pour moi et le cardiologue pédiatrique comme il y avait peut-être un souci. Et la consultation postnatale chez la gynécologie a été programmée deux mois après l’accouchement.

Conclusion

Ainsi, il y a des différences sur la grossesse et l’accouchement entre la France et le Japon. 

Je dirais plutôt que l’organisation en France est plus rationnelle, c’est-à-dire que le nombre de consultation et la durée d’hospitalisation sont juste ce qu’il faut pour limiter le coût. Et derrière cela, il y a un système médical comme la disposition de la péridurale et un système social tel le temps de travail raisonnable ou l’acquisition de congés paternité et payés qui fonctionnent.

Quant au Japon, d’après ce que j’ai entendu parler, il me semble que les soins sont culturellement plus attentionnés mais qu’ils sont un peu plus onéreux malgré les aides.

Si je souhaitais accoucher au Japon, il y aurait des problèmes à cause de ma non cotisation à l’assurance maladie et le coût des frais de péridurale. Et surtout Arnaud ne l’accepterait pas parce qu’il ne peut pas accourir immédiatement. 

Malgré tout, je rêve de donner naissance de notre future bébé au Japon la prochaine fois!


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