Le congé paternité a sans doute rendu mon mari comme un père

(この記事は『夫が父親らしくなったきっかけは、育児休暇』のフランス語バージョンです。)


A compter du 1er juin 2021, la durée du congé paternité a doublé en France. Elle est désormais de 28 jours contre 14 jours auparavant, y compris les 3 jours de congé de naissance. 

Arnaud n’a malheureusement pas pu en prendre 28 comme notre fille est née en 2020 mais 14 jours tout de même.

J’ai trouvé que mon mari avait nettement pris conscience de devenir père pendant ce congé (et le télétravail à cause de Covid 19). En effet, son comportement s’est changé par rapport à la période de ma grossesse. Nous en avons bien bénéficié.

Je vais aborder dans cet article l’importance du congé paternité en vous montrant l’exemple du cas de mon mari.



Pendant ma grossesse

Nous avons désirer un enfant pendant plus presque 1 an. Notre fille n’était absolument pas un accident. Cependant quand mon test de grossesse s’est montré positif, la réaction d’Arnaud n’était pas très expressive. Je sais bien qu’il est quelqu’un de très modeste qui n’aime pas manifester ses sentiments. Mais quand même!!

En m’inquiétant beaucoup de son comportement, j’ai demandé conseil à ma gynécologue pendant la consultation. Selon elle, les hommes sont souvent comme cela puisque leur corps ne change pas. Certains sont même indifférents au ventre de leur femme qui grandit énormément. Elle m’a encouragé en disant que les hommes changent en général lorsque le bébé sera né.

Je l’ai écoutée sans y croire vraiment en me disant qu’il ne peut pas devenir père à une telle vitesse à cette époque. Cependant je me suis rendue compte plus tard qu’elle avait raison.

Pendant toute ma grossesse, j’avais l’impression qu’il avait dû mal à croire à devenir très prochainement père. Il avait l’air indifférent à mon ventre qui grandissait et qui a bougé. Il n’a jamais parlé à mon ventre ni le caresser (sauf si je lui ai demandé de le faire). Je me suis beaucoup inquiétée de notre futur si nous pourrions élever cet enfant ensemble.

Mais il faisait tout de même attention à ma nutrition. Il a bien cuit la viande, il a résisté au sushi même avec une promotion, il a trempé des crudités dans le vinaigre blanc… Il a vaguement compris qu’il y a une petite vie dans mon ventre.



L’accouchement et l’hospitalisation

Contrairement au Japon, le père du bébé avait le même droit que celui de la mère même pendant les mesures de la restriction de Covid en France. C’est-à-dire que seul le père pouvait assister à l’accouchement et visiter la maternité mais ni les frères et les soeurs du bébé ni les grands-parents à condition bien sûr de ne pas avoir le résultat de test positif.

Arnaud a assisté à l’accouchement. Je n’ai pas beaucoup souffert pendant ce temp-là grâce à la péridurale pourtant il m’a tout de même vu tourmentée. Environ 8 heures de contraction à la maison (que je croyais fausse) et le moment de l’épuisement de l’anesthésie. J’avais complètement oublier d’appuyer sur le bouton pour le supplément. J’ignore jusqu’à quel point  il a compris ma souffrance en sachant que je ne peux pas supporter la moindre douleur.

Ainsi il voyait tout ce qui m’est arrivé, l’accouchement et la souffrance.

Après l’accouchement, pendant que je suis restée sur le lit, il observait bien une infirmière s’occupant de notre bébé, la façon dont elle lui mettait la couche et elle l’habillait. Puis, il a essayé  de les faire lui-même par mimétisme.

D’ailleurs il me dit avec un air fier que c’est lui qui a changé les premières selles noires de notre fille.

Il est venu à la maternité tous les jours de 9h à 19h comme si il venait au travail pendant 5 jours.

Ce qu’il faisait en y arrivant, il a d’abord jeté un coup d’oeil sur un papier où je notais le nombre et l’heure de l’allaitaient et du changement de couche. Il a bien compris que notre fille ne faisais pas suffisamment d’urine et que je ne dormais quasiment pas à cause de l’allaitement de chaque heures. En rentrant à la maison, il prenait des vêtements sales de notre fille et les nettoyait puis il apportait de nouvelles tenus propres. En cas de besoin, il est allé également à la pharmacie et au magasin.

Il est devenu un père et un mari remarquable contrairement à la période de ma grossesse.

De plus, nous avons vécu le moment difficile ensemble. En raison de la jaunisse, on lui a fait un prélèvement de sang deux fois juste après quelques jours de sa naissance. Nous avons froncé les sourcils en regardant l’aiguille à injection sur le dos de la main de notre bébé, puis sa petite main entourée de bandages comme un boxeur. 



A la maison avec un bébé

Etant donné que nous étions en pleine épidémie, Arnaud faisait tous les jours le télétravail. Dans notre petit appartement, son bureau s’est mis dans le salon et nous avons tous passé la journée dans le salon. J’ai eu de l’admiration pour lui qui a continué à travailler sans se plaindre dans telle ambiance bruyante.

C’était une période difficile pour tout le monde, cependant il y avait de bons côtés pour moi.

Premièrement il voyait tout ce que je faisais, élever notre bébé complètement débordée grâce au télétravail. Il est certain qu’il avait du mal à se concentrer sur son travail mais j’étais contente de sa présence car je considère que c’est en général une partie de vie cachée derrière la maison en temps normal.

Deuxièmement il était présent à la maison même s’il était occupé par son travail. Pendant quelques mois après sa naissance, il y avait pas mal de choses plutôt inquiétantes qui se sont passées. Sa présence m’a beaucoup soutenue.



Une grande reconnaissance pour le congé paternité

A mon avis, les hommes ont du mal à prendre conscience de devenir parent au même temps que les femmes, car ils ne conçoivent pas ni mettent le(s) bébé(s) au monde. En effet, Arnaud a volontairement commencé à se comporter comme un père poule après la naissance de notre fille. Tandis qu’il me suivait seulement au magasin pendant la préparation de la naissance, il s’est mis à prendre l’initiative après sa naissance en disant quels types de vêtements ne sont pas faciles à utiliser.

C’est exactement ce que ma gynécologue me disait!

Durant ces deux semaines, c’était le moment où je l’ai vu devenir un père attentionné.

Je n’avais jamais imaginé ce changement. Il faisait de son mieux, bercer notre bébé, l’habiller, lui changer sa couche, lui donner le biberon…, et il s’est adapté rapidement à notre nouvelle vie.



Conclusion

Je pense que le congé paternité est un système très important pour le nouveau père qui ne s’en rend pas compte systématiquement à cause des hormones. Si la mère et le père débutent ensemble dans une nouvelle aventure, les hommes voient clairement que les femmes deviennent mère à tâtons comme eux.

En réalité, en France où les femmes travaillent (doivent travailler)  également à temps plein, les hommes sont peut-être obligés d’y participer…

La dureté d’élever ses enfants est domestique et que c’est la plupart du temps invisible. On pourrait s’en rendre compte plus facilement avec le nouveau rythme de vie avec un bébé, impossible à prévoir lorsque l’on s’occupe de son bébé quelques jours du matin au soir.

Bien sûr que le travail qui apporte de l’argent est aussi difficile et important que élever des enfants. La différence c’est que le premier est reconnu financièrement et socialement pourtant le  dernier qui est souvent isolé est peu reconnaissable. Le cycle de la vie comme le repas et le sommeil est dépendant du bébé. Et ce quotidien n’est pas rémunéré. Je trouve essentiel que les parents partagent ce moment.

En espérant que les hommes japonais auront plus de facilité de jouir du droit du congé paternité et que leur durée de travail très longue se diminueront. Si les pères japonais peuvent participer plus à élever les enfants, ils auront plus de place à la maison.

Toutefois puisque ce n’est pas si simple dans une société japonaise que nous avons une autre culture « L’accouchement à la maison des parents de la femme » (= satogaeri shussan).




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